Quand est-il obligatoire de porter des vêtements à haute visibilité ?
Que l’on soit particulier ou professionnel, il existe des situations dans lesquelles porter des vêtements à haute visibilité est recommandé, voire obligatoire. En effet, ceux-ci permettent de se prémunir d’accidents causés par un manque de visibilité.
Les vêtements à haute visibilité : limiter le risque d’accidents
Parmi les accidents de la route impliquant des piétons, de nombreux accidents ont lieu la nuit ou lors de conditions climatiques limitant la visibilité pour les automobilistes (pluie, neige, brouillard,…).
Le trafic nocturne ne représente que 10% du trafic total, le nombre de victimes est bien plus conséquent – soit 35% des hospitalisations et 45% des décès.
Ces accidents impliquent souvent des travailleurs. Ainsi, les ouvriers du BTP, de voirie, les secouristes, les éboueurs ou encore les forces de l’ordre peuvent se retrouver à proximité de routes fréquemment et sont donc plus vulnérables aux accidents.
Dans ce cas, le meilleur moyen de les prévenir est de rendre les travailleurs les plus visibles possible. Pour ce faire, les vêtements haute visibilité sont nécessaires, seuls ou en complément d’une signalisation adaptée.
En effet, sans ces équipements, la visibilité lors d’une nuit claire ne dépasse pas 30 mètres, ce qui laisse un laps de temps insuffisant à l’automobiliste pour réagir.
Selon le type d’équipement utilisé, la distance peut être élargie… jusqu’à plus de 200 mètres !
Image par Michael Gaida de Pixabay
Les vêtements à haute visibilité : quand sont-ils obligatoires ?
Afin de minimiser les risques d’accidents, recourir aux vêtements à haute visibilité est parfois obligatoire.
Les vêtements à haute visibilité et leurs caractéristiques
Désormais célèbre, le gilet de visibilité dit « gilet jaune » doit être à disposition de tous les conducteurs. Si ceux-ci sont amenés à sortir de leur véhicule et à se retrouver en zone à risque comme aux abords d’une autoroute, le gilet à haute visibilité doit être porté. Il faut donc pouvoir l’avoir toujours à disposition lors de déplacements.
Bien qu’on parle de gilet, en réalité d’autres équipements de sécurité sont autorisés, le principal critère étant qu’ils couvrent le buste. De même, si la couleur jaune est la plus fréquemment rencontrée, d’autres couleurs fluorescentes existent. Leur visibilité est accrue grâce à des bandes qui réfléchissent la lumière.
Les classes et les normes requises
Les vêtements à haute visibilité sont divisés en trois classes (1,2,3) selon le degré de visibilité qu’ils apportent. La classe doit figurer sur l’étiquette.
Les équipements les moins couvrants de type baudrier sont de classe 1, par exemple. Les gilets « jaunes » ou encore les blousons sont de classe 2.
Enfin, les combinaisons et les ensembles sont en général de classe 3, car ils couvrent la quasi-totalité de la personne qui les porte.
Dans tous les cas, ces équipements doivent être conformes à la norme européenne en vigueur (EN ISO 20471:2013).
Conformément au Code du Travail, en cas d’intervention à pieds même temporaire à proximité de routes ou de voies ferrées, le port de ces équipements est obligatoire. La classe 1 n’est pas autorisée dans ce cadre, et parfois seule la classe 3 est retenue (en cas de grande vitesse ou d’obscurité).
Les employeurs sont tenus de fournir gratuitement ces équipements aux travailleurs qui répondent à ces critères.